Le Voyage de la Conscience après la Mort
Dans la vision du monde ésotérique, l’homme n’est jamais considéré uniquement comme un corps. Le corps est une scène, mais non le rôle lui-même. C’est un voile recouvrant des couches plus profondes et dynamiques de la conscience. Sous la forme physique se cache une architecture complexe de la conscience, composée non seulement de fonctions biologiques ou psychologiques, mais aussi d’aspects spirituels subtils.
La personnalité – est un projet temporaire de la conscience, né pour une incarnation spécifique. Elle se forme à partir d’habitudes mentales (saṁskāras), d’expériences de vie, de circonstances extérieures, d’influences collectives. Cette structure est nécessaire pour que l’Âme puisse interagir avec le monde physique – c’est comme un « costume d’action » conçu pour vivre une expérience particulière.
L’Âme – est un aspect individualisé de l’Esprit. Elle prend forme pour pouvoir grandir, se perfectionner, se transformer par l’expérience. L’âme est en constante évolution – elle forme la mémoire, accumule des impulsions karmiques, façonne les tendances. Dans le Vedānta, cela correspond au jīvātman, et dans le langage du soufisme – au voyageur du monde rūh.
L’Esprit – est la source immuable et éternelle de la conscience. C’est une lumière qui ne s’éteint jamais, même lorsque l’Âme erre à travers les naissances et les morts. Il reste toujours en union avec la Source Primordiale – le Principe Non Manifesté (brahman, Ein Sof, Tao, le Champ Divin du Vide). Il ne vient pas et ne part pas – il ne fait qu’observer. C’est le silence entre les battements, la paix entre les vies.
La mort, dans ce contexte, n’est pas une fin. C’est comme une pause après une note terminée dans la musique, une respiration entre les phrases, un détour dans le cours d’une rivière. C’est une transformation – non une destruction, mais une métamorphose. La conscience ne disparaît pas, elle change de forme d’existence, se dévoilant peu à peu à des couches plus profondes d’elle-même. Ce n’est pas une question de foi – c’est un modèle retrouvé dans diverses traditions, expériences intérieures, témoignages mystiques, et de nos jours – même dans certaines recherches neuropsychologiques sur la conscience lors de la mort clinique (Near Death Experiences).
Ce texte repose sur le modèle des 40 jours – une carte symbolique mais reconnaissable dans de nombreuses traditions du chemin de la conscience après la mort physique. Ce n’est pas un calendrier fixe, mais un modèle archaïque de transition intérieure, observé dans le Bardo Thödol tibétain, le « Livre des morts » égyptien, les rites slaves des « neuf et quarante jours », la structure des « sept seuils » soufis, les archétypes chrétiens du « jugement de l’âme », ainsi que dans les systèmes orientaux védiques, tantriques et bouddhistes.
Chaque notion présentée dans ce modèle ne se fonde pas sur une seule tradition, mais est intégrée à partir d’un large champ spirituel :
- Le Vedānta et la psychologie yogique – définissent les couches de la conscience (koshas), les corps subtils et l’action des empreintes causales (vāsanā, saṁskāra).
- Les systèmes tantriques du bouddhisme – en particulier les enseignements du dzogchen et du mahamudra – décrivent la dissolution de la conscience dans la lumière et le monde des visions comme des projections de l’esprit.
- La théosophie et l’anthroposophie – introduisent les stades de développement de la conscience, les sphères du Devachan, la hiérarchie de la structure de la conscience.
- Le soufisme – parle d’alchimie intérieure, du raffinement de la conscience à travers la transformation par l’amour et la dévotion.
- Le gnosticisme et les traditions hermétiques – présentent l’être humain comme une essence spirituelle tombée dans la matière, mais capable de revenir à l’Unité par la connaissance (gnōsis).
- La psychologie jungienne – analyse les archétypes, l’intégration de l’ombre et les stades de transition de la conscience d’un point de vue psychologique.
- La psychologie transpersonnelle – décrit en termes modernes les expériences mystiques, l’expansion de la conscience, la mort de l’ego et l’intégration spirituelle (Stanislav Grof, Ken Wilber).
- Les recherches neuropsychologiques sur les EMI – en particulier les travaux de Pim van Lommel ou Bruce Greyson – offrent des preuves scientifiques que la conscience peut exister au-delà des limites neuronales.
Toute cette sagesse ici n’est pas amalgamée en un seul système, mais assemblée comme une vision multidimensionnelle, permettant de voir l’homme comme un être de conscience cosmique, voyageant non seulement à travers la vie, mais aussi à travers les transitions de conscience après la mort physique.
C’est une carte – pas un territoire. C’est un fil conducteur qui aide à se souvenir de soi non seulement comme un corps, mais comme un courant vivant et évolutif de conscience, dont la véritable nature est la liberté, la lumière et l’unité éternelle.
Le Voyage de la Conscience après la Mort
Dans la vision du monde ésotérique, l’homme n’est jamais considéré uniquement comme un corps. Le corps est une scène, mais non le rôle lui-même. C’est un voile recouvrant des couches plus profondes et dynamiques de la conscience. Sous la forme physique se cache une architecture complexe de la conscience, composée non seulement de fonctions biologiques ou psychologiques, mais aussi d’aspects spirituels subtils.
La personnalité – est un projet temporaire de la conscience, né pour une incarnation spécifique. Elle se forme à partir d’habitudes mentales (saṁskāras), d’expériences de vie, de circonstances extérieures, d’influences collectives. Cette structure est nécessaire pour que l’Âme puisse interagir avec le monde physique – c’est comme un « costume d’action » conçu pour vivre une expérience particulière.
L’Âme – est un aspect individualisé de l’Esprit. Elle prend forme pour pouvoir grandir, se perfectionner, se transformer par l’expérience. L’âme est en constante évolution – elle forme la mémoire, accumule des impulsions karmiques, façonne les tendances. Dans le Vedānta, cela correspond au jīvātman, et dans le langage du soufisme – au voyageur du monde rūh.
L’Esprit – est la source immuable et éternelle de la conscience. C’est une lumière qui ne s’éteint jamais, même lorsque l’Âme erre à travers les naissances et les morts. Il reste toujours en union avec la Source Primordiale – le Principe Non Manifesté (brahman, Ein Sof, Tao, le Champ Divin du Vide). Il ne vient pas et ne part pas – il ne fait qu’observer. C’est le silence entre les battements, la paix entre les vies.
La mort, dans ce contexte, n’est pas une fin. C’est comme une pause après une note terminée dans la musique, une respiration entre les phrases, un détour dans le cours d’une rivière. C’est une transformation – non une destruction, mais une métamorphose. La conscience ne disparaît pas, elle change de forme d’existence, se dévoilant peu à peu à des couches plus profondes d’elle-même. Ce n’est pas une question de foi – c’est un modèle retrouvé dans diverses traditions, expériences intérieures, témoignages mystiques, et de nos jours – même dans certaines recherches neuropsychologiques sur la conscience lors de la mort clinique (Near Death Experiences).
Ce texte repose sur le modèle des 40 jours – une carte symbolique mais reconnaissable dans de nombreuses traditions du chemin de la conscience après la mort physique. Ce n’est pas un calendrier fixe, mais un modèle archaïque de transition intérieure, observé dans le Bardo Thödol tibétain, le « Livre des morts » égyptien, les rites slaves des « neuf et quarante jours », la structure des « sept seuils » soufis, les archétypes chrétiens du « jugement de l’âme », ainsi que dans les systèmes orientaux védiques, tantriques et bouddhistes.
Chaque notion présentée dans ce modèle ne se fonde pas sur une seule tradition, mais est intégrée à partir d’un large champ spirituel :
- Le Vedānta et la psychologie yogique – définissent les couches de la conscience (koshas), les corps subtils et l’action des empreintes causales (vāsanā, saṁskāra).
- Les systèmes tantriques du bouddhisme – en particulier les enseignements du dzogchen et du mahamudra – décrivent la dissolution de la conscience dans la lumière et le monde des visions comme des projections de l’esprit.
- La théosophie et l’anthroposophie – introduisent les stades de développement de la conscience, les sphères du Devachan, la hiérarchie de la structure de la conscience.
- Le soufisme – parle d’alchimie intérieure, du raffinement de la conscience à travers la transformation par l’amour et la dévotion.
- Le gnosticisme et les traditions hermétiques – présentent l’être humain comme une essence spirituelle tombée dans la matière, mais capable de revenir à l’Unité par la connaissance (gnōsis).
- La psychologie jungienne – analyse les archétypes, l’intégration de l’ombre et les stades de transition de la conscience d’un point de vue psychologique.
- La psychologie transpersonnelle – décrit en termes modernes les expériences mystiques, l’expansion de la conscience, la mort de l’ego et l’intégration spirituelle (Stanislav Grof, Ken Wilber).
- Les recherches neuropsychologiques sur les EMI – en particulier les travaux de Pim van Lommel ou Bruce Greyson – offrent des preuves scientifiques que la conscience peut exister au-delà des limites neuronales.
Toute cette sagesse ici n’est pas amalgamée en un seul système, mais assemblée comme une vision multidimensionnelle, permettant de voir l’homme comme un être de conscience cosmique, voyageant non seulement à travers la vie, mais aussi à travers les transitions de conscience après la mort physique.
C’est une carte – pas un territoire. C’est un fil conducteur qui aide à se souvenir de soi non seulement comme un corps, mais comme un courant vivant et évolutif de conscience, dont la véritable nature est la liberté, la lumière et l’unité éternelle.
Chikhai Bardo – Le moment de la mort
Jour 0 – Transition du corps physique au corps éthérique
Le moment de la mort est bien plus qu’un processus biologique. Dans les traditions ésotériques, il est perçu comme le premier seuil sur le chemin de la transformation de la conscience. Lorsque le lien entre le champ vital de la conscience et la forme matérielle est rompu, la conscience se détache du corps et passe dans l’enveloppe subtile – appelée éthérique. C’est une transition de l’extérieur vers l’intérieur, de la forme visible à l’être invisible.
À ce stade, la Grande Lumière se révèle. Dans la tradition tibétaine, elle est appelée Lumière du Dharmata (tib. ösel), dans le Vedānta – la splendeur du Paramatman, dans le mysticisme occidental – la source de la conscience divine. Ce n’est ni une vision, ni une métaphore, mais l’expérience de l’être pur – sans forme, sans temps, sans identité. C’est l’essence de la conscience, toujours présente en l’homme mais cachée sous les couches de la personnalité et du monde sensoriel.
Si cette lumière est reconnue, la conscience s’y fond naturellement. C’est la libération, appelée moksha ou fusion avec rigpa – un état dans lequel l’individu ne retourne plus à l’existence cyclique. Son expérience s’intègre à l’Esprit sans passage intermédiaire, et la conscience accède à un niveau supérieur et immuable de l’être.
Mais le plus souvent, la lumière n’est pas reconnue. Les raisons en sont diverses – peur, attachement au corps, identification aux formes mentales. Un tel retrait de la conscience initie une transition ultérieure – vers le domaine des visions et des projections internes, appelé Chonyid Bardo. C’est une limite marquante entre la libération et un nouveau cycle d’expériences.
Ces dernières décennies, ces connaissances ésotériques attirent de plus en plus l’attention scientifique. Des neurocardiologues et psychiatres comme Pim van Lommel et Bruce Greyson, étudiant les expériences de mort clinique (anglais : Near Death Experiences, NDE), ont décrit de nombreux cas où les patients ont vécu un tunnel de lumière, une fusion avec le tout, l’amour pur et l’expansion de la conscience. Ces expériences surviennent lorsque l’activité cérébrale est minimale, voire inexistante – remettant en question le lien entre conscience et matière.
Les parallèles croisés entre ces expériences et les descriptions des anciennes traditions spirituelles suggèrent que la Lumière dont parle le Chikhai Bardo pourrait être un état universel de la conscience, accessible tant par la méditation qu’au moment de la mort. En psychologie occidentale, de tels états sont souvent qualifiés de transpersonnels, tandis que dans les traditions orientales – de fusion avec l’Essence Suprême.
Chikhai Bardo est plus qu’un passage. C’est un moment existentiel de choix – soit la fusion avec la Source, soit la poursuite du voyage. C’est le premier point de départ du voyage de la conscience après la mort – un moment où le silence parle, et où la Lumière invite à revenir à soi.
Chikhai Bardo – Le moment de la mort
Jour 0 – Transition du corps physique au corps éthérique
Le moment de la mort est bien plus qu’un processus biologique. Dans les traditions ésotériques, il est perçu comme le premier seuil sur le chemin de la transformation de la conscience. Lorsque le lien entre le champ vital de la conscience et la forme matérielle est rompu, la conscience se détache du corps et passe dans l’enveloppe subtile – appelée éthérique. C’est une transition de l’extérieur vers l’intérieur, de la forme visible à l’être invisible.
À ce stade, la Grande Lumière se révèle. Dans la tradition tibétaine, elle est appelée Lumière du Dharmata (tib. ösel), dans le Vedānta – la splendeur du Paramatman, dans le mysticisme occidental – la source de la conscience divine. Ce n’est ni une vision, ni une métaphore, mais l’expérience de l’être pur – sans forme, sans temps, sans identité. C’est l’essence de la conscience, toujours présente en l’homme mais cachée sous les couches de la personnalité et du monde sensoriel.
Si cette lumière est reconnue, la conscience s’y fond naturellement. C’est la libération, appelée moksha ou fusion avec rigpa – un état dans lequel l’individu ne retourne plus à l’existence cyclique. Son expérience s’intègre à l’Esprit sans passage intermédiaire, et la conscience accède à un niveau supérieur et immuable de l’être.
Mais le plus souvent, la lumière n’est pas reconnue. Les raisons en sont diverses – peur, attachement au corps, identification aux formes mentales. Un tel retrait de la conscience initie une transition ultérieure – vers le domaine des visions et des projections internes, appelé Chonyid Bardo. C’est une limite marquante entre la libération et un nouveau cycle d’expériences.
Ces dernières décennies, ces connaissances ésotériques attirent de plus en plus l’attention scientifique. Des neurocardiologues et psychiatres comme Pim van Lommel et Bruce Greyson, étudiant les expériences de mort clinique (anglais : Near Death Experiences, NDE), ont décrit de nombreux cas où les patients ont vécu un tunnel de lumière, une fusion avec le tout, l’amour pur et l’expansion de la conscience. Ces expériences surviennent lorsque l’activité cérébrale est minimale, voire inexistante – remettant en question le lien entre conscience et matière.
Les parallèles croisés entre ces expériences et les descriptions des anciennes traditions spirituelles suggèrent que la Lumière dont parle le Chikhai Bardo pourrait être un état universel de la conscience, accessible tant par la méditation qu’au moment de la mort. En psychologie occidentale, de tels états sont souvent qualifiés de transpersonnels, tandis que dans les traditions orientales – de fusion avec l’Essence Suprême.
Chikhai Bardo est plus qu’un passage. C’est un moment existentiel de choix – soit la fusion avec la Source, soit la poursuite du voyage. C’est le premier point de départ du voyage de la conscience après la mort – un moment où le silence parle, et où la Lumière invite à revenir à soi.
Chonyid Bardo – Le monde des visions de la réalité
Jours 1–9 – Transition de la conscience à travers le champ Kāma–Manas
La deuxième étape transitoire après la mort – le Chonyid Bardo – est le domaine de la réalité intérieure profonde, où la conscience rencontre pour la première fois non pas un extérieur physique ou symbolique, mais son propre contenu, révélé sans filtres, sans limites de forme, sans masques culturels ou psychologiques. C’est ici que commence le miroir essentiel de soi – la traversée du champ Kāma–Manas, qui relie les désirs émotionnels (kāma) et le mental pensant et structurant (manas). Dans cette couche, la conscience est confrontée à ce qui a constitué sa personnalité humaine : attachements, désirs, peurs, attentes non satisfaites et images idéalisées.
Cet espace intérieur correspond à ce que l’on appelle la Kāma–Loka – un champ subtil et interdimensionnel où les contenus émotionnels et mentaux prennent des formes visibles et énergétiques. C’est ici que se manifestent les yidams – divinités paisibles, et les krodhas – êtres courroucés. Ces figures archétypales ne sont pas extérieures, mais des projections de la conscience issues des samskāras – empreintes subconscientes et semences de pensées et émotions non vécues ou non intégrées pendant la vie.
La conscience commence à percevoir les skandhas – contenus intérieurs qui ont structuré l’expérience du « je suis ». Il ne s’agit pas tant de faits que de formes subconscientes : les démons reflètent des peurs refoulées et des tendances ombragées, les divinités – des aspects idéalisés mais non réalisés du soi. Il n’y a pas ici de bien ou de mal objectif – tout cela représente des fragments de la conscience cherchant maintenant à s’intégrer.
Si une personne a cultivé l’introspection et la conscience de soi pendant sa vie, elle peut reconnaître ces visions comme des reflets intérieurs de la structure psychique – non seulement depuis le niveau de Buddhi–Manas, mais aussi à partir de couches plus profondes de la conscience. Une telle reconnaissance neutralise le pouvoir des visions – la conscience passe de l’acteur impliqué à la position du témoin observateur.
Si ces formes ne sont pas reconnues, la conscience s’y engage : elle commence à les considérer comme réelles, à y réagir et à interagir avec elles, tombant ainsi dans des labyrinthes psychiques – un monde fait de ses propres peurs, désirs et conflits intérieurs. C’est comme une salle de miroirs de la conscience, où chaque reflet semble réel – mais seulement s’il n’est pas reconnu comme un reflet.
Cette étape du Bardo est un point d’inflexion essentiel : si la conscience comprend l’origine de ces formes – le processus s’élève vers l’intégration et la libération. Si la conscience succombe aux visions, elle reste piégée dans les couches inférieures et passe à un autre niveau – plus dense – de transformation de la conscience. C’est un lieu où ce n’est pas le destin qui se décide, mais le degré de maturité de la conscience.
Chonyid Bardo – Le monde des visions de la réalité
Jours 1–9 – Transition de la conscience à travers le champ Kāma–Manas
La deuxième étape transitoire après la mort – le Chonyid Bardo – est le domaine de la réalité intérieure profonde, où la conscience rencontre pour la première fois non pas un extérieur physique ou symbolique, mais son propre contenu, révélé sans filtres, sans limites de forme, sans masques culturels ou psychologiques. C’est ici que commence le miroir essentiel de soi – la traversée du champ Kāma–Manas, qui relie les désirs émotionnels (kāma) et le mental pensant et structurant (manas). Dans cette couche, la conscience est confrontée à ce qui a constitué sa personnalité humaine : attachements, désirs, peurs, attentes non satisfaites et images idéalisées.
Cet espace intérieur correspond à ce que l’on appelle la Kāma–Loka – un champ subtil et interdimensionnel où les contenus émotionnels et mentaux prennent des formes visibles et énergétiques. C’est ici que se manifestent les yidams – divinités paisibles, et les krodhas – êtres courroucés. Ces figures archétypales ne sont pas extérieures, mais des projections de la conscience issues des samskāras – empreintes subconscientes et semences de pensées et émotions non vécues ou non intégrées pendant la vie.
La conscience commence à percevoir les skandhas – contenus intérieurs qui ont structuré l’expérience du « je suis ». Il ne s’agit pas tant de faits que de formes subconscientes : les démons reflètent des peurs refoulées et des tendances ombragées, les divinités – des aspects idéalisés mais non réalisés du soi. Il n’y a pas ici de bien ou de mal objectif – tout cela représente des fragments de la conscience cherchant maintenant à s’intégrer.
Si une personne a cultivé l’introspection et la conscience de soi pendant sa vie, elle peut reconnaître ces visions comme des reflets intérieurs de la structure psychique – non seulement depuis le niveau de Buddhi–Manas, mais aussi à partir de couches plus profondes de la conscience. Une telle reconnaissance neutralise le pouvoir des visions – la conscience passe de l’acteur impliqué à la position du témoin observateur.
Si ces formes ne sont pas reconnues, la conscience s’y engage : elle commence à les considérer comme réelles, à y réagir et à interagir avec elles, tombant ainsi dans des labyrinthes psychiques – un monde fait de ses propres peurs, désirs et conflits intérieurs. C’est comme une salle de miroirs de la conscience, où chaque reflet semble réel – mais seulement s’il n’est pas reconnu comme un reflet.
Cette étape du Bardo est un point d’inflexion essentiel : si la conscience comprend l’origine de ces formes – le processus s’élève vers l’intégration et la libération. Si la conscience succombe aux visions, elle reste piégée dans les couches inférieures et passe à un autre niveau – plus dense – de transformation de la conscience. C’est un lieu où ce n’est pas le destin qui se décide, mais le degré de maturité de la conscience.
La seconde mort – La dissolution de la personnalité
Jours 10–20 – Démantèlement de la structure de l’ego et libération de l’identité
Entre le dixième et le vingtième jour après la mort du corps physique, la conscience atteint un seuil essentiel – appelé seconde mort ou ahamkara-pralaya. Ce n’est pas la mort du corps, mais une mort bien plus profonde – un état de dissolution psychique et structurelle. Le terme ahamkara signifie ego – le centre individualisé de l’identité, et pralaya – le processus de désintégration, de dispersion, de dissolution. À ce stade, l’ego cesse d’exister en tant que construction unifiée.
Commence alors un démantèlement progressif de l’identité personnelle. La conscience perd la possibilité de s’accrocher au « moi » familier qui, tout au long de la vie, a maintenu une cohérence narrative : « qui je suis », « en quoi je crois », « ce que j’ai accompli ». Tout ce qui a été formé à partir de convictions, de croyances, de traces émotionnelles et d’attachements commence à s’effondrer comme un filet exposé à la lumière.
Cet état correspond à la manomaya kosha – la désintégration du corps mental. Ses structures ne sont pas seulement des pensées, mais toutes les formes auxquelles l’être s’est identifié : fonctions, nom, rôles, et même croyances spirituelles. C’est un tremblement de terre intérieur où la Personnalité perd ses appuis – non par punition, mais parce que sa structure n’est plus nécessaire.
Suit alors une phase de rétrospective de la vie – mais ce n’est pas une « bande de film », comme on l’imagine souvent, mais une réflexion synchrone et multidimensionnelle : chaque acte et pensée est vu non seulement depuis sa propre perspective, mais aussi depuis celle de toutes les consciences affectées. La conscience se perçoit non comme un sujet, mais comme un point d’influence dans le champ. Ce que l’on appelle karma se manifeste ici comme une résonance de lumière : autant la conscience a généré de reflets, autant elle reçoit en retour une révélation de la qualité de l’expérience.
Ce processus correspond à svabhavic atma-darshan – la vision de la véritable nature. Ce n’est ni moral ni religieux – c’est le miroir buddhi–karmique en action : clair, mais sans jugement. La conscience ne voit pas ce qu’elle a « fait », mais ce qu’elle est devenue à travers ses actes. Ce n’est pas une punition, mais une vérité structurelle, qu’on ne peut ni cacher ni déformer.
Le Soi Supérieur s’active brièvement – l’aspect le plus lumineux de la personnalité, opérant depuis antara-karana – le pont de conscience entre l’esprit (manas) et l’intuition (buddhi). Il devient le dernier « témoin » de cet être – recueillant et transmettant toute l’expérience purifiée au champ causal de l’Âme, où elle est enregistrée comme une information évolutive essentielle.
Une fois cette fonction accomplie, le Soi Supérieur – en tant que champ énergétique ayant achevé sa mission – se dissout naturellement. Il n’y a pas de destruction, seulement un relâchement. La personnalité ne revient plus – sa structure, son récit et sa forme perdent leur continuité. C’est ce qu’on appelle la seconde mort – le véritable point final de l’ego.
Et alors, dans l’espace vide où il ne reste plus ni rôle ni image, la conscience se tourne vers un autre horizon – non plus vers ce qu’elle a été, mais vers ce qu’elle peut devenir. Ce sont les portes d’une nouvelle phase – le Sidpai Bardo, où naissent les structures de la conscience future.
La seconde mort – La dissolution de la personnalité
Jours 10–20 – Démantèlement de la structure de l’ego et libération de l’identité
Entre le dixième et le vingtième jour après la mort du corps physique, la conscience atteint un seuil essentiel – appelé seconde mort ou ahamkara-pralaya. Ce n’est pas la mort du corps, mais une mort bien plus profonde – un état de dissolution psychique et structurelle. Le terme ahamkara signifie ego – le centre individualisé de l’identité, et pralaya – le processus de désintégration, de dispersion, de dissolution. À ce stade, l’ego cesse d’exister en tant que construction unifiée.
Commence alors un démantèlement progressif de l’identité personnelle. La conscience perd la possibilité de s’accrocher au « moi » familier qui, tout au long de la vie, a maintenu une cohérence narrative : « qui je suis », « en quoi je crois », « ce que j’ai accompli ». Tout ce qui a été formé à partir de convictions, de croyances, de traces émotionnelles et d’attachements commence à s’effondrer comme un filet exposé à la lumière.
Cet état correspond à la manomaya kosha – la désintégration du corps mental. Ses structures ne sont pas seulement des pensées, mais toutes les formes auxquelles l’être s’est identifié : fonctions, nom, rôles, et même croyances spirituelles. C’est un tremblement de terre intérieur où la Personnalité perd ses appuis – non par punition, mais parce que sa structure n’est plus nécessaire.
Suit alors une phase de rétrospective de la vie – mais ce n’est pas une « bande de film », comme on l’imagine souvent, mais une réflexion synchrone et multidimensionnelle : chaque acte et pensée est vu non seulement depuis sa propre perspective, mais aussi depuis celle de toutes les consciences affectées. La conscience se perçoit non comme un sujet, mais comme un point d’influence dans le champ. Ce que l’on appelle karma se manifeste ici comme une résonance de lumière : autant la conscience a généré de reflets, autant elle reçoit en retour une révélation de la qualité de l’expérience.
Ce processus correspond à svabhavic atma-darshan – la vision de la véritable nature. Ce n’est ni moral ni religieux – c’est le miroir buddhi–karmique en action : clair, mais sans jugement. La conscience ne voit pas ce qu’elle a « fait », mais ce qu’elle est devenue à travers ses actes. Ce n’est pas une punition, mais une vérité structurelle, qu’on ne peut ni cacher ni déformer.
Le Soi Supérieur s’active brièvement – l’aspect le plus lumineux de la personnalité, opérant depuis antara-karana – le pont de conscience entre l’esprit (manas) et l’intuition (buddhi). Il devient le dernier « témoin » de cet être – recueillant et transmettant toute l’expérience purifiée au champ causal de l’Âme, où elle est enregistrée comme une information évolutive essentielle.
Une fois cette fonction accomplie, le Soi Supérieur – en tant que champ énergétique ayant achevé sa mission – se dissout naturellement. Il n’y a pas de destruction, seulement un relâchement. La personnalité ne revient plus – sa structure, son récit et sa forme perdent leur continuité. C’est ce qu’on appelle la seconde mort – le véritable point final de l’ego.
Et alors, dans l’espace vide où il ne reste plus ni rôle ni image, la conscience se tourne vers un autre horizon – non plus vers ce qu’elle a été, mais vers ce qu’elle peut devenir. Ce sont les portes d’une nouvelle phase – le Sidpai Bardo, où naissent les structures de la conscience future.
Sidpai Bardo – L’état de devenir
Jours 21–39 – Activation de la mémoire causale et reconfiguration de la structure de la conscience
Ayant atteint la seconde mort et libéré la construction de la personnalité, la conscience entre dans le Sidpai Bardo – l’une des phases de transition les plus subtiles et profondes, appelée l’état de devenir. Ce n’est plus une phase de confrontation avec le passé, mais un espace de formation de la trajectoire existentielle future – ici, on ne cherche plus à expliquer ce que j’étais, mais commence à se former ce que je vais devenir.
Cet état se manifeste comme l’entrée de la conscience dans le champ causal – une dimension informationnelle où toute l’expérience incarnée est stockée, non pas comme une collection de souvenirs, mais comme une totalité structurée et holographique. Dans la tradition védique, cette couche est appelée kāraṇa śarīra – le corps causal. C’est ici que sont enregistrés les saṁskāras – les empreintes les plus profondes laissées par l’expérience, ainsi que les vāsanās – les semences mentales qui déterminent les inclinations futures de la conscience et les limites des possibilités.
À ce stade, le champ de la conscience semble se cristalliser : les skandhas – composants de la conscience – sont purifiés et alignés. De cela émerge le karma adṛṣṭa – énergie directionnelle non encore exprimée mais inévitable, qui sait déjà dans quelle direction elle se manifestera dès que les conditions seront réunies.
La réaction de la conscience à ce stade dépend de la maturité de l’Être. Si la conscience a appris à ne pas s’identifier aux structures, elle peut reconnaître que même ces enregistrements profonds ne sont que temporaires – comme des modèles matriciels, et non son essence véritable. Dans ce cas, la conscience s’élève au-dessus d’eux, telle une lumière non attachée à la forme. Mais si l’identification avec les anciens schémas, désirs, idéaux persiste, ces structures agissent alors comme des nœuds gravitationnels – attirant la conscience vers les couches plus denses, initiant la naissance d’une nouvelle forme.
L’un des moments clés de cette phase est la rencontre intérieure avec le conseil de la conscience, appelé dans la tradition tibétaine khor lo’i tshogs pa. Il ne s’agit ni d’un jugement symbolique ni d’une figure mythique, mais d’un aspect de l’Âme à la vibration la plus élevée, reflétant la synthèse qualitative de toute l’incarnation. Ici, ce n’est pas ce que tu as fait qui est enregistré, mais ce que tu es devenu. Ce n’est pas un jugement, mais une métrique intérieure dharmique – reflet de la densité, de la direction et de la qualité lumineuse de la conscience.
Ce processus évoque le phénomène de l’onde stationnaire – la conscience n’existe plus sous son ancienne forme, mais n’a pas encore acquis de nouvelle. Elle oscille dans un état intermédiaire : purifiée, mais encore non déployée ; potentielle, mais sans direction choisie. C’est un moment où tout est possible, mais rien n’est encore accompli – le temps du monde extérieur cesse ici d’avoir cours, tandis que le temps intérieur devient le fondement de toute formation.
C’est la dernière étape avant l’ascension finale vers les sphères de lumière subtile – ou une nouvelle chute dans l’existence cyclique. Et cela ne dépend pas des circonstances, mais d’une seule question : la conscience est-elle capable de se reconnaître sans aucune forme ?
Sidpai Bardo – L’état de devenir
Jours 21–39 – Activation de la mémoire causale et reconfiguration de la structure de la conscience
Ayant atteint la seconde mort et libéré la construction de la personnalité, la conscience entre dans le Sidpai Bardo – l’une des phases de transition les plus subtiles et profondes, appelée l’état de devenir. Ce n’est plus une phase de confrontation avec le passé, mais un espace de formation de la trajectoire existentielle future – ici, on ne cherche plus à expliquer ce que j’étais, mais commence à se former ce que je vais devenir.
Cet état se manifeste comme l’entrée de la conscience dans le champ causal – une dimension informationnelle où toute l’expérience incarnée est stockée, non pas comme une collection de souvenirs, mais comme une totalité structurée et holographique. Dans la tradition védique, cette couche est appelée kāraṇa śarīra – le corps causal. C’est ici que sont enregistrés les saṁskāras – les empreintes les plus profondes laissées par l’expérience, ainsi que les vāsanās – les semences mentales qui déterminent les inclinations futures de la conscience et les limites des possibilités.
À ce stade, le champ de la conscience semble se cristalliser : les skandhas – composants de la conscience – sont purifiés et alignés. De cela émerge le karma adṛṣṭa – énergie directionnelle non encore exprimée mais inévitable, qui sait déjà dans quelle direction elle se manifestera dès que les conditions seront réunies.
La réaction de la conscience à ce stade dépend de la maturité de l’Être. Si la conscience a appris à ne pas s’identifier aux structures, elle peut reconnaître que même ces enregistrements profonds ne sont que temporaires – comme des modèles matriciels, et non son essence véritable. Dans ce cas, la conscience s’élève au-dessus d’eux, telle une lumière non attachée à la forme. Mais si l’identification avec les anciens schémas, désirs, idéaux persiste, ces structures agissent alors comme des nœuds gravitationnels – attirant la conscience vers les couches plus denses, initiant la naissance d’une nouvelle forme.
L’un des moments clés de cette phase est la rencontre intérieure avec le conseil de la conscience, appelé dans la tradition tibétaine khor lo’i tshogs pa. Il ne s’agit ni d’un jugement symbolique ni d’une figure mythique, mais d’un aspect de l’Âme à la vibration la plus élevée, reflétant la synthèse qualitative de toute l’incarnation. Ici, ce n’est pas ce que tu as fait qui est enregistré, mais ce que tu es devenu. Ce n’est pas un jugement, mais une métrique intérieure dharmique – reflet de la densité, de la direction et de la qualité lumineuse de la conscience.
Ce processus évoque le phénomène de l’onde stationnaire – la conscience n’existe plus sous son ancienne forme, mais n’a pas encore acquis de nouvelle. Elle oscille dans un état intermédiaire : purifiée, mais encore non déployée ; potentielle, mais sans direction choisie. C’est un moment où tout est possible, mais rien n’est encore accompli – le temps du monde extérieur cesse ici d’avoir cours, tandis que le temps intérieur devient le fondement de toute formation.
C’est la dernière étape avant l’ascension finale vers les sphères de lumière subtile – ou une nouvelle chute dans l’existence cyclique. Et cela ne dépend pas des circonstances, mais d’une seule question : la conscience est-elle capable de se reconnaître sans aucune forme ?
Devachan – L’état de lumière subtile
Après le 40e jour – Entrée de la conscience dans le champ de l’expérience idéale
Une fois les principales étapes de transition accomplies, la conscience a la possibilité d’entrer dans l’un des plus hauts royaumes de l’existence subtile – le Devachan. Ce n’est pas un lieu au sens géographique, mais une fréquence vibratoire où se vivent le flux de lumière, de sagesse et d’amour. Ici, la conscience n’est plus influencée par des formes denses ou des tourbillons émotionnels – elle existe à travers l’être archétypal, dans un espace d’idées pures.
Dans les systèmes védiques et théosophiques, cet état est décrit comme sūkṣma loka – le monde subtil, où l’expérience devient un processus intérieur ininterrompu. Il n’existe plus ici d’objets physiques, de récits émotionnels ni de structures égotiques. La conscience atteint une transparence dans laquelle elle vit une beauté absolue, une joie pure et un sentiment d’unité avec tout – non à travers la forme, mais par résonance.
Selon la classification théosophique, le Devachan comporte deux niveaux :
- Devachan Formé (Rūpa-Devachan) – un domaine où la conscience opère sous une forme émotionnelle supérieure : on y retrouve des souvenirs idéalisés, un amour sans attachement, des intuitions spirituelles qui conservent encore une ombre de forme.
- Devachan Sans Forme (Arūpa-Devachan) – un niveau encore plus élevé où sont expérimentées des idées pures, des états de dhyāna et des vibrations spirituelles indépendantes de toute image ou impression. C’est la dimension pure de la méditation spirituelle.
Dans cet état, l’aspect de l’âme qui résonne avec les idéaux les plus élevés est celui qui vit activement l’expérience. Pendant ce temps, le Buddhi–Sākṣī – le témoin intérieur – observe tout en silence, enregistrant les mouvements spirituels. Il ne participe pas, mais voit – comme un observateur cosmique, gardien de l’équilibre de la conscience et planificateur de son évolution future.
Le Devachan n’est pas un point final. Bien que le temps s’y arrête et que l’âme se repose dans la lumière, cet état n’est pas éternel. Il dure tant que subsistent dans la conscience des aspirations subtiles, des idées non vécues, des cristaux de lumière non dissous. Lorsque ces vibrations sont épuisées, lorsque même la conscience idéale perd son objet, un appel surgit. Non de l’extérieur, mais de l’intérieur – d’une pulsation restante.
Ce n’est ni une « chute » ni une « punition ». C’est la structure rythmique de l’univers – comme la respiration : inspiration (vers le bas), expiration (vers le haut), pause – puis mouvement à nouveau. Le Devachan est cette pause cosmique, un repos entre les naissances, où la conscience repose non dans le néant, mais dans la lumière sans désir.
Devachan – L’état de lumière subtile
Après le 40e jour – Entrée de la conscience dans le champ de l’expérience idéale
Une fois les principales étapes de transition accomplies, la conscience a la possibilité d’entrer dans l’un des plus hauts royaumes de l’existence subtile – le Devachan. Ce n’est pas un lieu au sens géographique, mais une fréquence vibratoire où se vivent le flux de lumière, de sagesse et d’amour. Ici, la conscience n’est plus influencée par des formes denses ou des tourbillons émotionnels – elle existe à travers l’être archétypal, dans un espace d’idées pures.
Dans les systèmes védiques et théosophiques, cet état est décrit comme sūkṣma loka – le monde subtil, où l’expérience devient un processus intérieur ininterrompu. Il n’existe plus ici d’objets physiques, de récits émotionnels ni de structures égotiques. La conscience atteint une transparence dans laquelle elle vit une beauté absolue, une joie pure et un sentiment d’unité avec tout – non à travers la forme, mais par résonance.
Selon la classification théosophique, le Devachan comporte deux niveaux :
- Devachan Formé (Rūpa-Devachan) – un domaine où la conscience opère sous une forme émotionnelle supérieure : on y retrouve des souvenirs idéalisés, un amour sans attachement, des intuitions spirituelles qui conservent encore une ombre de forme.
- Devachan Sans Forme (Arūpa-Devachan) – un niveau encore plus élevé où sont expérimentées des idées pures, des états de dhyāna et des vibrations spirituelles indépendantes de toute image ou impression. C’est la dimension pure de la méditation spirituelle.
Dans cet état, l’aspect de l’âme qui résonne avec les idéaux les plus élevés est celui qui vit activement l’expérience. Pendant ce temps, le Buddhi–Sākṣī – le témoin intérieur – observe tout en silence, enregistrant les mouvements spirituels. Il ne participe pas, mais voit – comme un observateur cosmique, gardien de l’équilibre de la conscience et planificateur de son évolution future.
Le Devachan n’est pas un point final. Bien que le temps s’y arrête et que l’âme se repose dans la lumière, cet état n’est pas éternel. Il dure tant que subsistent dans la conscience des aspirations subtiles, des idées non vécues, des cristaux de lumière non dissous. Lorsque ces vibrations sont épuisées, lorsque même la conscience idéale perd son objet, un appel surgit. Non de l’extérieur, mais de l’intérieur – d’une pulsation restante.
Ce n’est ni une « chute » ni une « punition ». C’est la structure rythmique de l’univers – comme la respiration : inspiration (vers le bas), expiration (vers le haut), pause – puis mouvement à nouveau. Le Devachan est cette pause cosmique, un repos entre les naissances, où la conscience repose non dans le néant, mais dans la lumière sans désir.
Retour à l’Esprit
Phase finale – Fusion de la conscience avec l’Essence d’Origine
Quand toutes les expériences deviennent complètes, quand chaque forme a été vécue, reconnue et relâchée – commence la dernière phase du voyage de la conscience. Ce n’est plus un chemin à travers les symboles, ni un processus de transformation, mais un retour à ce qui n’a jamais été perdu.
L’Âme – en tant que étincelle individualisée de l’Esprit – vit la dissolution de toutes les identités. Les skandhas (structures psychiques) qui soutenaient la construction du « moi » atteignent leur point final. Il ne reste ni désir, ni souvenir de séparation. La conscience se libère même des désirs les plus subtils d’être ou de devenir.
Alors se produit ce que les anciens enseignements appelaient ātma–buddhi–saṁyoga – non une union entre deux choses, mais le retour de la conscience à son identité originelle. C’est comme un rayon de soleil qui, après un long voyage à travers tous les spectres de couleurs, revient à la lumière blanche claire – non comme un ajout, mais comme un souvenir de sa source.
À ce stade, l’Esprit ne revient plus à l’expérience, car il devient une fin en soi. Il ne crée plus, car il n’y a plus rien qui mérite d’être créé. Il ne disparaît pas, mais se déploie dans une existence non exprimée – un état sans direction, sans tâche, sans action – un silence déjà plein.
Ce moment de retour est appelé dans les textes anciens paramātmā–darśana – non comme une vision à travers un symbole ou une image, mais comme une vision intérieure dans laquelle Conscience et Source deviennent indissociables.
Ce n’est pas l’extase. Ce n’est pas un triomphe. C’est le vide bienheureux, où même le besoin de béatitude disparaît.
Alors commence la nivṛtti – le retrait de l’action, le repos de la conscience dans sa propre plénitude. Plus d’ascension, plus de chute, plus de mission. Juste l’existence silencieuse, où tout est déjà là.
Retour à l’Esprit
Phase finale – Fusion de la conscience avec l’Essence d’Origine
Quand toutes les expériences deviennent complètes, quand chaque forme a été vécue, reconnue et relâchée – commence la dernière phase du voyage de la conscience. Ce n’est plus un chemin à travers les symboles, ni un processus de transformation, mais un retour à ce qui n’a jamais été perdu.
L’Âme – en tant que étincelle individualisée de l’Esprit – vit la dissolution de toutes les identités. Les skandhas (structures psychiques) qui soutenaient la construction du « moi » atteignent leur point final. Il ne reste ni désir, ni souvenir de séparation. La conscience se libère même des désirs les plus subtils d’être ou de devenir.
Alors se produit ce que les anciens enseignements appelaient ātma–buddhi–saṁyoga – non une union entre deux choses, mais le retour de la conscience à son identité originelle. C’est comme un rayon de soleil qui, après un long voyage à travers tous les spectres de couleurs, revient à la lumière blanche claire – non comme un ajout, mais comme un souvenir de sa source.
À ce stade, l’Esprit ne revient plus à l’expérience, car il devient une fin en soi. Il ne crée plus, car il n’y a plus rien qui mérite d’être créé. Il ne disparaît pas, mais se déploie dans une existence non exprimée – un état sans direction, sans tâche, sans action – un silence déjà plein.
Ce moment de retour est appelé dans les textes anciens paramātmā–darśana – non comme une vision à travers un symbole ou une image, mais comme une vision intérieure dans laquelle Conscience et Source deviennent indissociables.
Ce n’est pas l’extase. Ce n’est pas un triomphe. C’est le vide bienheureux, où même le besoin de béatitude disparaît.
Alors commence la nivṛtti – le retrait de l’action, le repos de la conscience dans sa propre plénitude. Plus d’ascension, plus de chute, plus de mission. Juste l’existence silencieuse, où tout est déjà là.
Pulsation cosmique – Mahā–Pralaya
Respiration éternelle entre les univers
Un jour – non inscrit dans aucun calendrier, incalculable par aucun temps – tout ce qui a un jour été exprimé sera subtilement rappelé. Non détruit, mais invité à revenir. Ce ne sera pas une décision, mais une impulsion cosmique – un appel de l’Inexprimé, qui invite tout à retourner dans le Silence originel.
Ce retrait universel est appelé Mahā–Pralaya – le Grand État de Dissolution. Ce n’est pas un effondrement, mais l’expiration de la respiration de la conscience. Comme les vagues retournent à l’océan, toutes les Étincelles de l’Esprit, les Âmes, les fragments de conscience redeviennent l’Océan unique de la Conscience, sans séparation, sans noms, sans formes.
L’univers respire :
– Inspiration – pravṛtti – création, expansion, incarnation.
– Expiration – nivṛtti – retour, fusion, disparition.
Ce rythme cosmique ne dépend ni de la volonté humaine ni divine – il pulse comme le cœur même de la Conscience, fondement de tous les cycles de l’être. De la plus petite idée à l’amas d’étoiles – tous sont invités à respirer au même rythme.
Et quand toutes les formes s’épuisent, quand il n’y a plus rien à vivre, même plus de pensée de séparation – il ne reste que la Conscience–Sans–État. Non comme un vide, mais comme un potentiel d’où tout naît et vers lequel tout retourne. C’est la Source, qui ne crée pas par besoin, mais par plénitude.
Ce n’est pas la fin.
C’est le silence entre les battements.
Le silence entre les univers.
L’intervalle inexprimable entre les respirations.
Ce qui était au Commencement.
Et ce qui est toujours.
Pulsation cosmique – Mahā–Pralaya
Respiration éternelle entre les univers
Un jour – non inscrit dans aucun calendrier, incalculable par aucun temps – tout ce qui a un jour été exprimé sera subtilement rappelé. Non détruit, mais invité à revenir. Ce ne sera pas une décision, mais une impulsion cosmique – un appel de l’Inexprimé, qui invite tout à retourner dans le Silence originel.
Ce retrait universel est appelé Mahā–Pralaya – le Grand État de Dissolution. Ce n’est pas un effondrement, mais l’expiration de la respiration de la conscience. Comme les vagues retournent à l’océan, toutes les Étincelles de l’Esprit, les Âmes, les fragments de conscience redeviennent l’Océan unique de la Conscience, sans séparation, sans noms, sans formes.
L’univers respire :
– Inspiration – pravṛtti – création, expansion, incarnation.
– Expiration – nivṛtti – retour, fusion, disparition.
Ce rythme cosmique ne dépend ni de la volonté humaine ni divine – il pulse comme le cœur même de la Conscience, fondement de tous les cycles de l’être. De la plus petite idée à l’amas d’étoiles – tous sont invités à respirer au même rythme.
Et quand toutes les formes s’épuisent, quand il n’y a plus rien à vivre, même plus de pensée de séparation – il ne reste que la Conscience–Sans–État. Non comme un vide, mais comme un potentiel d’où tout naît et vers lequel tout retourne. C’est la Source, qui ne crée pas par besoin, mais par plénitude.
Ce n’est pas la fin.
C’est le silence entre les battements.
Le silence entre les univers.
L’intervalle inexprimable entre les respirations.
Ce qui était au Commencement.
Et ce qui est toujours.
Comment participer au jeu Lila?
Il suffit de vouloir participer et de s'inscrire à l'un des jeux organisés dans le cadre de ce projet! Qui le dirige?
Je suis Jeet Sangat Singh (dans la vie laïque - Serguei), un entrepreneur avec plus de 20 ans d'expérience dans le marketing et les ventes de produits variés. Cette expérience m'a permis de développer des compétences en négociation et de comprendre les gens : leurs problèmes, leurs règles de prise de décision et leur motivation.
Je suis également apiculteur professionnel et je m'occupe avec ma famille de 50 ruches. Le travail dans la ruche est mon don à la TERRE : à l'environnement dans lequel je vis et à la nature dont j'apprends. L'apiculture est une pratique de maîtrise de soi, de gestion des émotions et des pensées, car lorsqu'on ouvre la ruche au mauvais moment, elle nous "réprimande" immédiatement.
Je suis praticien énergétique, maître enseignant Reiki et fondateur du projet Reiki.lt. Le voyage de pratique Reiki m'a appris à connaître le monde au-delà des limites matérielles : lumineux, subtil et infini. Cette méthode de perfectionnement du corps et de l'esprit m'a appris à utiliser l'énergie de la sagesse pour trouver de meilleures solutions dans de nombreuses situations de la vie.
Je suis le fondateur de l'école "Pratiques spirituelles". J'avais très envie de créer un espace pour les personnes en développement personnel où elles pourraient faire leurs premiers pas dans leur nouvelle pratique : commencer à enseigner le yoga, donner des cours de méditation, organiser des pratiques sonores, effectuer des séances de Reiki, partager leurs connaissances, se perfectionner eux-mêmes et aider les autres à se perfectionner.
Je suis un spécialiste de longue date de la Jnana yoga, un praticien de Hatha yoga (nom spirituel Jéet Sañgat Si̇̀ngh), un régresologue certifié, un praticien de chéneling et un animateur du jeu Lila, accrédité par l'école "OMKARA".
Je vous invite à jouer à ce jeu en utilisant mon expérience de vie. Parcourez ce voyage à mes côtés et je ferai de mon mieux pour que vous viviez une conversation merveilleuse avec vous-même!
Pour réserver une place dans le jeu Lila, il suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous et de remplir les informations demandées dans le formulaire : votre nom, ville, numéro de téléphone, adresse e-mail. Après avoir rempli le formulaire, vous recevrez un e-mail de confirmation avec des instructions détaillées.
La participation au jeu Lila est payante, mais chacun peut choisir le prix qui lui convient:
- payer uniquement en argent en choisissant un prix de participation plus élevé;
- payer moins d'argent mais écrire un commentaire sincère après le jeu.
Après avoir soumis votre demande de réservation pour le prochain jeu, nous vous enverrons toutes les instructions de paiement pour participer au jeu. C'est simple, pratique et rapide.
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Je suis également apiculteur professionnel et je m'occupe avec ma famille de 50 ruches. Le travail dans la ruche est mon don à la TERRE : à l'environnement dans lequel je vis et à la nature dont j'apprends. L'apiculture est une pratique de maîtrise de soi, de gestion des émotions et des pensées, car lorsqu'on ouvre la ruche au mauvais moment, elle nous "réprimande" immédiatement.
Je suis praticien énergétique, maître enseignant Reiki et fondateur du projet Reiki.lt. Le voyage de pratique Reiki m'a appris à connaître le monde au-delà des limites matérielles : lumineux, subtil et infini. Cette méthode de perfectionnement du corps et de l'esprit m'a appris à utiliser l'énergie de la sagesse pour trouver de meilleures solutions dans de nombreuses situations de la vie.
Je suis le fondateur de l'école "Pratiques spirituelles". J'avais très envie de créer un espace pour les personnes en développement personnel où elles pourraient faire leurs premiers pas dans leur nouvelle pratique : commencer à enseigner le yoga, donner des cours de méditation, organiser des pratiques sonores, effectuer des séances de Reiki, partager leurs connaissances, se perfectionner eux-mêmes et aider les autres à se perfectionner.
Je suis un spécialiste de longue date de la Jnana yoga, un praticien de Hatha yoga (nom spirituel Jéet Sañgat Si̇̀ngh), un régresologue certifié, un praticien de chéneling et un animateur du jeu Lila, accrédité par l'école "OMKARA".
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Réserver une place pour le jeu Lila
Si cette pratique spirituelle unique vous intéresse et que vous souhaitez réserver une place pour le prochain jeu Lila ou offrir cette opportunité à quelqu'un d'autre, il vous suffit de choisir l'une des options qui vous convient le mieux et de suivre les instructions suivantes : choisissez le jeu "en personne" ou "à distance", indiquez l'heure de jeu souhaitée, fournissez vos coordonnées, etc. Inscrivez-vous dès maintenant et laissez-moi vous ouvrir une autre porte vers le monde de la découverte de soi. Bonne chance et à bientôt dans ce voyage !
Le jeu Leela en groupe
C'est l'occasion de vivre ce voyage de transformation en groupe avec d'autres personnes similaires à toi. Le jeu en groupe dure un peu plus longtemps, mais pendant ce voyage, tu as la possibilité d'atteindre des horizons plus profonds de la connaissance de soi, en observant à la fois toi-même et les autres joueurs à tes côtés. Les autres participants deviennent également des catalyseurs de tes perceptions personnelles et de tes découvertes intérieures.
Jeu Leela individuel
C'est l'opportunité de vivre ce voyage de transformation individuellement, où le maître consacre toute son attention et son temps à toi : tes questions, tes recherches, l'expansion de tes possibilités. Le jeu individuel dure un peu moins longtemps et convient davantage aux personnes réservées qui souhaitent explorer leurs expériences intérieures en toute intimité.
Achat de bon cadeau
Souhaitez-vous offrir la possibilité à quelqu'un de proche de vous de vivre ce voyage de transformation ? Offrez-lui un bon cadeau Leela. Cependant, rappelez-vous que c'est une pratique intérieure profonde à laquelle une personne s'engage uniquement lorsque le désir de recherche et de connaissance s'allume en elle. Cela ne peut pas être imposé de l'extérieur ou par la contrainte.